Bernard de Girard, seigneur du Haillan, historiographe de France et généalogiste des ordres du Roi en 1595, mort en 1610, raconte que :
"Grégoire de Cornillé, fils d'autre Grégoire de Cornillé et d'Alisette de Cochiny, fut un très-grand et habile chasseur, talent qui lui fit acquérir l'estime et l'inclination particulière du duc de Bretagne Jean IV, lequel voulut, sur ce qu'il avait amassé une grande quantité de bois et d'andouillers de cerfs, par la prise continuelle qu'il faisait de ces animaux, qu'il prît, au lieu de son nom de Cornillé, celui de Cornulier, avec des armes parlantes, au lieu de ses armes anciennes, qui étaient : d'argent à trois corneilles de sable, et portât, au lieu : d'azur au rencontre de cerf d'or ; et, pour lui témoigner son estime, lui permit d'ajouter entre ses branches une hermine d'argent ; ce qui fut vers l'an 1381 : dont sortit Guillaume de Cornulier."
Ce récit de du Haillan est tout-à-fait conforme à l'esprit du temps ; les idées de fixité que nous attachons aujourd'hui aux noms et aux armoiries n'étaient pas encore bien arrêtées au XIVème siècle : il était loisible à chacun d'en changer à sa volonté et sans aucune solennité. Ce qu'on appréciait par dessus tout, c'étaient des armes parlantes ; celles qui en même temps caractérisaient le mieux la personne étaient réputées parfaites ; or rien ne pouvait mieux convenir qu'un rencontre de cerf au forestier et veneur des baronnies de Laval et de Vitré.
(Généalogie de la maison de Cornulier, autrefois de Cornillé, en Bretagne)
Ainsi, ma mise à mort était leur gloire. Ainsi, je suis devenu leur emblème.
Le cerf