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Cerf - Page 6

  • Origine et premiers sujets III

    Ce même Pierre le Baud, qui écrivait en 1480, raconte, dans sa Chronique de Vitré, un événement où Odon de Cornillé, IIème du nom et qui paraît fils d'Odon Ier, intervint d'une manière intéressante et qui prouve la haute considération dont il jouissait auprès de son seigneur. Nous le laisserons parler :

    "Et lors, Robert de Vitré (qui depuis fut Robert II) désirant avoir terre, sans le conseil et assentiment d'André, son père, print à femme (en 1123) Emme, fille Gaultier, seigneur de la Guerche et de Pouancé ; et après ce mariage parfaict et accomply, retourna Robert à Vitré ; mais André, son père, qui l'entendit, oyant sa venue, tant pour ce qu'il avait print la fille de son homme lige, que pour ce qu'il l'avait fait sans son consentement et conseil, grandement courroucé contre lui, manda que hastivement il issit de sa ville et de toute sa terre. Et comme Robert ne le voulsist faire, André, son père, s'arma, monta à cheval et print son éspée ; si vint en la ville où il trouva Robert, lequel il navra griefvement au corps ; mais Odon de Cornillé, voyant celle chôse, les départit, puis print Robert et le porta de là en son hostel, où il le retint tant qu'il fut guéri de celle playe. Et quand Robert fut reconvalscé et sain, il n'ôsa demeurer en la terre de son père, ni en la terre Gaultier de la Guerche, père de sa femme, mais il s'enfuit d'illec, et s'en alla à Candé avec Emme, sa femme, et là demeura si longtemps qu'il engendra et eut d'elle un fils qu'il fit nommé André. Et quand André, seigneur de Vitré, père de Robert, l'entendit, il manda le dit Robert et Emme, sa femme, et les fit venir à Vitré et les pardonna".

    Odon de Cornillé et Jacquelin de Cornillé, qui peut être son frère, sont cités comme témoins pour Robert de Vitré (Robert III, dit le Jeune) dans un accord fait en 1158 entre ce seigneur et les moines de Sainte-Croix de Vitré.

    Odon de Cornillé figure encore comme témoin d'un autre accord, fait dans le même temps, entre le même Robert de Vitré et les moines de Saint-Florent.

    Lire : Origine et premiers sujets I

    Origine et premiers sujets II

     

     

    Tiré d'Ernest de Cornulier-Lucinière :

    Généalogie de la Maison de Cornulier, autrefois de Cornillé, en Bretagne, portant pour armes modernes :

    D’azur au rencontre de cerf d’or, surmonté d’une moucheture d’hermine d’argent entre les bois,

    Et pour armes anciennes :

    D’argent à trois corneilles de sable.

    Devise : Firmus Ut Cornus.

     

    Un des nôtres avait aussi blessé son fils, un jeune cerf adulte, à mort. Pris de remord il voulut le relever. Le fils croyant que son père voulut l'achever fit un mouvement brusque ; leurs bois s'entremêlèrent. Ils souffrirent trois jours à se débattre sans pouvoir se détacher et à l'aube du quatrième jour le fils rendit l'âme. Alors le père brama sans fin et mourut de ce brame de douleur qui chantait son affliction. Les bois affligés retinrent cette histoire. Et plus jamais les cerfs ne se battirent avec leurs fils, même par grande colère.
    Le Cerf

  • Proposition de loi

    N° 2281

    _____

    ASSEMBLÉE NATIONALE

    CONSTITUTION DU 4 OCTOBRE 1958

    TREIZIÈME LÉGISLATURE

    Enregistré à la Présidence de l’Assemblée nationale le 5 février 2010.

    PROPOSITION DE LOI

    visant à interdire la pratique de la chasse à courre, à cor et à cri,

    (Renvoyée à la commission du développement durable et de l’aménagement du territoire, à défaut
    de constitution d’une commission spéciale dans les délais prévus par les articles 30 et 31 du Règlement.)

    présentée par Messieurs

    Maxime GREMETZ, Pierre GOSNAT et Nicolas DUPONT-AIGNAN,

    députés.


    EXPOSÉ DES MOTIFS

    Mesdames, Messieurs,

    Au XVIe siècle, Montaigne écrivit : « De moi, je n’ai su voir seulement sans déplaisir poursuivre et tuer une bête innocente qui est sans défense et de qui nous ne recevons aucune offense, et comme il advient communément que le cerf, se sentant hors d’haleine et de force, n’ayant plus aucun remède, se rejette et se rend à nous-même qui le poursuivons, nous demandant merci, par ses larmes, ce m’a toujours semblé un spectacle très déplaisant. » (De la cruauté, Essais, II, 11)

    La France, héritière de la monarchie, est le dernier pays européen à autoriser la chasse à courre, survivance de l’Ancien Régime. Elle est pratiquée par une poignée d’aristocrates en mal de sensations fortes et n’a aucune vertu régulatrice pour la faune. Pour 150 000 euros par an, on peut constituer une meute et un équipage. Les maîtres caracolent alors en grand uniforme sur leur cheval, tandis que la valetaille piétine dans ses bottes en caoutchouc. Ces scènes renforcent l’image d’une caste dirigeante arrogante accrochée à ses rituels et à ses privilèges.

    Nous défendons les principes d’une chasse populaire démocratique préservant la nature et la régulation des espèces, exposés dans une proposition de loi déposée par M. Maxime Gremetz et plusieurs députés. Mais nous sommes contre certains modes de chasse particulièrement cruels et inacceptables, tels que la chasse à courre. Le spectacle du folklore ne saurait justifier des pratiques d’une violence inouïe où les animaux sont déchiquetés vivants par les chiens, frappés à mort à l’arme blanche ou à coups de barre de fer ou noyés dans la vase après épuisement. Des examens ont démontré scientifiquement la grande douleur et le stress, parfois fatal, des victimes de chasse à courre.

    Par ailleurs, à cause des équipages, la promenade en forêt domaniale est rendue pénible par le passage furieux des chiens, des chevaux, des veneurs et autres piqueux. Les animaux traqués, complètement affolés, traversent les routes sans aucune précaution, causant des accidents de circulation. À cause du droit de suite, il arrive que des bêtes soient mises à mort dans la cour d’une école où elles s’étaient réfugiées, devant des enfants horrifiés. Un cerf a déjà été égorgé dans le salon d’un particulier, habitant en lisière de la forêt de Perseignes. Un autre a été achevé en plein village, à La Croix Saint-Ouen, et un autre a été poursuivi à Lamorlaye jusque sur un parking de supermarché à une heure d’affluence. On comprend que ces faits provoquent l’incompréhension de la population et des conflits avec les chasseurs.

    Il est temps que notre pays se dote d’une législation visant à interdire progressivement certains types de chasse, afin d’éviter que les chiens soient éliminés ou abandonnés. Il existe des alternatives aux chasses barbares d’un autre âge. Rien n’empêche les férus de cavalerie de pratiquer leur sport, en pleine nature, sans conclusion sanglante. Pour prendre en compte la souffrance animale, pour éviter les traumatismes provoqués par les intrusions de veneurs, après l’abolition des privilèges, il faut également abolir, en droit et en fait, l’anachronisme des chasses à courre, à cor et à cri. Cela est conforme à l’opinion de nos concitoyens (73 % sont contre, d’après un sondage SOFRES de 2005) et à la législation de nos voisins européens, lesquels ont interdit ces pratiques depuis des années, mais dont les ressortissants affluent sur le territoire français pour pouvoir sévir en toute impunité.

    PROPOSITION DE LOI

    Article 1er

    I. – L’article L. 424-4 du code de l’environnement est ainsi modifié :

    1° Dans le premier alinéa, les mots : « soit à courre, à cor et à cri, » sont supprimés ;

    2° Il est complété par un alinéa ainsi rédigé :

    « À compter du 1er janvier 2010, il n’est plus délivré aucune attestation de meute destinée à l’exercice de la chasse à courre, à cor et à cri. »

    II. – Les dispositions du 1° du I entrent en vigueur à compter du 1er janvier 2012, date à partir de laquelle la pratique de la chasse à courre sera interdite sur l’ensemble du territoire français.

    Article 2

    La pratique de la chasse à courre, à cor et à cri sans détention d’une attestation délivrée dans des conditions fixées par voie réglementaire, est punie d’une contravention de cinquième classe.


    © Assemblée nationale
  • Origine et premiers sujets II

    Hamelin laissa, comme on vient de le voir, deux fils : Odon et Geoffroy, qui vivaient en 1060 à la cour du sire de Vitré.

    Le premier, né en Normandie, y eut pour parrain le fameux Odon, évêque de Bayeux, frère utérin de Guillaume le Conquérant et germain du comte Robert de Mortain ; depuis la conquête, comte de Kent, vice-toi d'Angleterre et lieutenant de Normandie. Ce fut donc pour conserver la mémoire de l'honneur qu'il avait eu d'être nommé par ce haut personnage, que le nom d'Odon se perpétua durant plusieurs générations dans sa postérité.
    Geoffroy de Cornillé figure comme témoin d'un accord fait en 1090 entre Hamon de Liffré et les moines de Saint-Florent.
    Odon de Cornillé et Geoffroy, son frère, furent témoins au traité de paix conclu, en 1106, entre André de Vitré et le duc de Bretagne Alain Fergent, à la suite de la bataille de Tinchebray, selon l'historien Pierre le Baud.
    Après ce traité, ajoute le Baud, "comme André de Vitré cuidast aller saisir sa terre (le comté de Mortain qui lui revenait du chef de sa femme), il ne trouva qui le reçut, fors le sieur des Briards, qui le recueillit bénignement en son chastel comme son seigneur" ;  conduite exceptionnelle, mais qui s'explique tout naturellement de la part d'un proche parent de deux des principaux officiers du sire de Vitré.

     

    Lire : Origine et premiers sujets I

     

     

    Tiré d'Ernest de Cornulier-Lucinière :

    Généalogie de la Maison de Cornulier, autrefois de Cornillé, en Bretagne, portant pour armes modernes :

    D’azur au rencontre de cerf d’or, surmonté d’une moucheture d’hermine d’argent entre les bois,

    Et pour armes anciennes :

    D’argent à trois corneilles de sable.

    Devise : Firmus Ut Cornus.

     

    Premier nom, premières fratries. Vaines occupations des hommes. Et pourtant, quand ils ne se font pas la guerre entre eux, c'est nous qu'ils traquent. 
    Le Cerf